Le Marchand de cauchemars

Marche, Charles, marche. Il faut délivrer Christiane d’une vie qui lui pèse, puisqu’elle sait bien que tu ne l’aimes plus. Et toi, toi, briser tes chaînes, te détacher de cette morte-vivante. Vivre ! Vivre, enfin, aux baisers d’Aline, Aline qui t’a révélé la volupté et la joie rouge des nuits frémissantes…
Mais, sous la pluie, Charles courbe les épaules. Il n’y a personne, rigoureusement personne, et cependant il se tapit parfois dans un angle, il se glisse comme un coupable.
Il est déjà un coupable, bien que le forfait ne soit pas encore accompli.Brusquement, en lui, cela apparaît. Un coupable… un assassin…L’assassin de Christiane !